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✅CASTEX Thomas. L'Armée Romaine - Exposé [En ligne]. Disponible sur <www.armeeromaine.com>
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Bienvenue sur mon site dédié à l'Armée Romaine véritable fer de lance de la Rome Antique. La civilisation romaine a ainsi pu s'étendre et dominer l'ensemble du bassin méditerrannée pendant plus de 700 ans au point que la Mer Mediterranée s'appelait jadis Mare Nostrum (Notre Mer) !
Ce site est né en 2010 dans le cadre d'un exposé sur l'Armée Romaine pour le cours de Latin de Terminale. Depuis, je prends plaisir à l'entretenir et bénéficie toujours de mises à jour.
Ce site n'est pas une fin en soi, mais il vous permettra de démarrer ou de poursuivre votre exploration de la Légion Romaine, de l'Empire Romain et plus largement de l'Antiquité.
Tout à fait adapté pour les cours et leçons d'Histoire du Collège et 6ème, il pourra vous aider à réaliser votre exposé. Pour cela, je vous demande simplement de citer mon site.
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GRATIAS MAXIMAS !
Thomas
∎ Ses soldats
∎ Sa Légion
∎ Son Armement
∎ Organisation & Tactique
∎ La Chaîne de Commandement
∎ Les phases de combat
∎ Tactiques de Siège
∎ Les Engins de siège
∎ La Capture
∎ Jeux Vidéos
∎ Bibliographie
19/11/2021
La gesticulation constitue l'art de montrer ses forces à son adversaire, voir d'en surjouer, par des mouvements et des manœuvres d'intimidation aux abords d'un territoire revendiqué mais sans y entrer (donc sans casus belli). Cette démonstration de puissance donne à l'adversaire des raisons de réfléchir à sa situation et de comprendre qu'un conflit armé serait forcément désastreux; il ne lui restait plus qu'à prêter allégeance sans autre effusion de sang.
Chez les Romains, la gesticulation constitue l'un des 4 types d'action militaire avec la bataille rangée, le siège de fortification et la guérilla.
L'Art de la guerre, en tout cas celui pratiquait par les Romains, viser à limiter les pertes humaines, car à la fois perte d'hommes de valeur au combat et perte de force vives pour le travail à la cité. La gesticulation était donc particulièrement appréciait, on trouve à ce titre plusieurs passages dans les textes y faisant référence :
📜Extrait "De la Guerre des Gaules - Livre V"
Lors de la Campagne en Gaule, César usa de cette technique pour soumettre le peuple des Trévires.
§2 [César] marche, avec quatre légions sans bagages et huit cents cavaliers, chez les Trévires, qui ne venaient point aux assemblées, n'obéissaient pas à ses ordres, et qu'on soupçonnait de solliciter les Germains à passer le Rhin.
§3 Cette nation est de beaucoup la plus puissante de toute la Gaule par sa cavalerie, et possède de nombreuses troupes de pied [...]. Deux hommes s'y disputaient la souveraineté, Indutiomaros et Cingétorix. Ce dernier, à peine instruit de l'arrivée de César et des légions, se rend près de lui, l'assure que lui et tous les siens resteront dans le devoir, fidèles à l'amitié du peuple romain, et l'instruit de tout ce qui se passait chez les Trévires. Indutiomaros au contraire lève de la cavalerie et de l'infanterie ; [...] ; il se prépare ensuite à la guerre.
Mais quand il eut vu plusieurs des principaux de l'état [...] se rendre auprès de César,[...] Indutiomaros, craignant d'être abandonné de tous, envoie des députés à César [...].
§4 César [...] ayant assemblé les principaux des Trévires, il les rallia personnellement à Cingétorix, tant à cause de son mérite que parce qu'il lui semblait d'un grand intérêt d'augmenter chez les Trévires le crédit d'un homme qui avait fait preuve envers lui d'un zèle si remarquable.
César, Guerre des Gaules, V, §2,3,4
📜Extrait du Livre XIII de Tacite
Dans un conflit avec les Parthes en 55 ap. J.-C. Néron mena des gesticulations au bord de l'Euphrate et obtint le repli de ces derniers sans autre forme de combat.
VI. A la fin de l'année, de sinistres rumeurs annoncèrent une nouvelle irruption des Parthes, l'envahissement de l'Arménie [...]
VII. [...] Néron faisait venir, pour compléter les légions d'Orient, des troupes levées dans les provinces voisines, et ordonnait aux légions elles-mêmes de se rapprocher de l'Arménie. Il manda, en outre, aux deux anciens rois Antiochus et Agrippa de tenir leurs troupes prêtes à entrer sur le territoire des Parthes. Des ponts sont jetés sur l'Euphrate ; l'Arménie mineure est donnée avec les ornements de la royauté à Aristobule, et le pays de Sophène à Sohémus. Enfin, un rival s'élève à propos contre Vologèse dans la personne de son fils Vardanes, et les Parthes quittent l'Arménie, en hommes qui ne font que différer la guerre.
Tacite, Livre XIII, §6,7
Mouvements de troupes russes le long de la frontière ukrainienne, manœuvre militaires chinoises aux portes de Taïwan... On le voit bien la gesticulation reste toujours d'actualité et se trouve encore davantage privilégiée dans les stratégies militaires modernes où les guerres et les pertes civiles sont de moins en moins acceptées par la population.
17/10/2021
Une idée répandue veut que la cohorte soit placée entre le Manipule et la Légion dans la structure classique de la légion romaine :
Centurie < Manipule < Cohorte < Légion
💬Cet article se veut poser la question sur un abus de langage qui perturbe la compréhension de la cohorte au sein de l'armée romaine. Bien que le mot existe depuis des siècles et sous différentes langues, il ne désignera l'échelon de la légion qu'à partir des Réformes Marianniques.
Proposée par M.LE BEAU l'ainé, cette opinion est le fruit d'un travail de recherche, de confrontation et d'interprétation des textes antiques que vous pourrez retrouver dans son ouvrage "7e Mémoire sur la Légion Romaine. De la Cohorte" paru en 1760.
✅complet
✅autonome
✅dont l'absence ne remet pas en cause l'équilibre du reste de la légion.
Ces atouts lui sont conférés par sa masse suffisante pour encaisser le choc, inspirer la confiance de groupe, allier souplesse et uniformité des mouvements.
Revenons au récit de l'auteur grec Polybe (208-126 av. J.-C.) qui dans son ouvrage "Histoires" (divisé 40 Tomes) raconte la fulgurante conquête du monde méditerranéen au IIe siècle av. J.-C.
Cet auteur est le point pivot de l'histoire, idéalement situé dans le temps (peu avant les Réformes Marianniques du Ier siècle av. J.-C.), et dans l'espace, puisqu'il fut précepteur des Scipions à Rome.
Voici comment il décrit l'organisation de la légion romaine dans son Livre VI :
📜"Ainsi chez les Romains chaque légion est composée de quatre sortes de soldats, qui ont toutes différents noms [...]"
👉 Les Vélites, les Hastatii, les Principes et les Triarii.
📜"Chaque corps, à l'exception des vélites, est partagé en dix troupes, et chaque troupe a quatre officiers, deux à la tête et deux à la queue. [...] On appelle ces troupes cadre, manipules ou vexilles"
👉 Chaque classe de soldat est divisée en 10 manipules.
👉Dans ce chapitre dédié, il n'est point fait mention de cohorte.
D'autres récits font pourtant références à la "cohorte".
📜Denys d'Halicarnasse (60-8 av. J.-C.) évoque par exemple un certain Lucius Siccius (450 av. J.-C.) à la tête d'une cohorte de 800 hommes, sans toutefois la rattachée à l'organisation de la légion.
📜Tite-Live (64 av. J.-C. - 17 ap. J.-C.) évoque la cohorte bien plus clairement et à longueur de récit comme partie intégrante de l'organisation de la Légion. Mais Tite-Live étant contemporain de la Légion à Cohortes, il aura été facile de transposer un modèle contemporain pour s'expliquer un modèle oublié.
📜Finalement, dans son livre XI, Polybe mentionne lui-même l'usage d'un corps de troupe "hybride" lors du combat de Scipion l'Africain contre le général carthaginois Hasdrubal Gisco. Ce corps serait composé de :
On en vient à présent à la problématique de la traduction dans le temps et dans l'espace. On se rappelle que Polybe est grec, il relate donc des traditions romaines avec les mots grecs de son temps.
Dans son ouvrage, Polybe prend soin de préciser que le manipule romain peut être désigné par 3 mots grecs (les grecs ne possèdent pas la même organisation militaire que les romains).
Lorsque postérieurement, Tite-Live, Denys d'Halicarnasse ou Plutarque traduisirent Polybe, chaque mot grec prit sa nuance contemporaine, par anachronisme l'un des mots signifiait alors "cohorte".
Ce qu'il faut retenir dans l'esprit de la "Cohorte" voulue par Marius, c'est un corps compact, complet et autonome. Le vide est rejeté "en-dehors" des cohortes, entre les cohortes. L'ensemble des 6 centuries d'une cohorte forme alors un tout qui devient incompatible avec l'organisation manipulaire qui déploie elle des vides entre les manipules.
👉Avant les réformes de Marius
Centurie (Hastatii | Principes | Triarii) < Manipule (Hastatii | Principes | Triarii) < Légion
👉Après les réformes de Marius
Centurie (Légionnaire) < Cohorte (Légionnaire) < Légion
Du reste, il existe toute une déclinaison de groupes de soldats que l'on peut nommer "cohorte" :
✅Cohortes auxiliaires
✅Cohortes Urbaines, formées de troupes militaires cantonnées dans une cité avec un triple rôle : garde d’honneur, police municipale et garnison
✅Cohorte de Vigiles, formées des troupes civiles chargées de la lutte contre les incendies et de la police nocturne
✅Cohorte Prétorienne, formée de troupes d'élites et de valeurs, équivalent de gardes du corps pour le Général qui l'a recrutée.
On le voit bien par ce sujet, entre enjeux de simplification, tentations de calquer nos modèles d'aujourd'hui pour expliquer les mœurs d'hier et problématiques de traduction, la perte de l'information est inéluctablement. L'interprétation en devient un art délicat.
Pour plus de détails sur l'organisation de la Légion Romaine au cours de ses 1000 ans d'existence :
25/08/2021
Le Modèle d'organisation de la Légion Romaine ?😱
Devenir la puissance dominante nécessite d'obtenir la suprématie militaire sur les champs de bataille. La domination d'une nation n'est jamais que temporaire, l'adaptation, l'innovation et le renouvellement sont les points clés qui peuvent décider de la victoire.
Tout au long de l'existence de l'Armée Romaine, plusieurs grands principes d'organisation se sont succédés et/ou perfectionnés. L'évolution est un processus continue qui nécessite des arrêts sur image pour être mis en évidence. Aussi, il n'est plus possible de réduire à un schéma ces 1000 ans d'Histoire.
Je vous propose une synthèse aussi claire et méthodique que possible des grandes phases d'organisation de l'armée romaine.
📢Et surtout ne confondez plus l'Armée de sa Légion, car si la Légion en est la composante essentielle, l'Armée comprend d'une part les troupes d'infanterie Légère et de Cavalerie et d'autre part se constitue de plusieurs Légions.
EXEMPLE D'UNE ARMEE CONSULAIRE
Pour en savoir plus
📜Historique, ✅avantages,🔴inconvénients, 💡compléments
Retrouvez également l'organisation de la 🏇cavalerie et des 🏹 troupes légères
09/11/2020
SI VIS PACEM, PARA BELLUM
Si tu veux la paix, prépare la guerre
L'origine de cette citation n'est pas bien identifiée. Toutefois, des historiens pensent qu'elle dérive de la phrase "Igitur qui desiderat pacem, praeparet bellum" proposée par l'historien latin Végèce dans son ouvrage Epitoma Rei Militaris.
Déclarer une guerre est loin d'être un acte anodin chez les Romains (et en général pour n'importe quelle Nation). Au-delà d'être un moment grave, cet acte revet un aspect sacré et se doit de disposer du soutien des dieux. A cette effet, Rome disposait d'un collège de 20 Prêtres, nommés Feciales (fecial ou singulier). Sorte d'ambassadeurs antiques, ils étaient les garants des rituels de déclaration de Guerre et de conclusion de traités de Paix.
Imaginons qu'une Nation, par quelconque acte de sa part, vient à offenser le peuple de Rome. Le Collège des Feciales est alors saisi de cette affaire de la plus haute importance.
Une délégation est dans un premier temps envoyée en territoire étranger pour demander solennellement réparation du préjudice. La délégation élit à sa tête un Pater Patratus pour être le représentant unique du peuple romain. Après avoir prêté serment au nom de tout le peuple romain, quôd jusjurandum pro toto populo le Pater Patrarus peut exposer ses griefs et réclamations.
S'offrent alors plusieurs scenarii :
Disposant d'une revendiciation légitime, reste alors au Sénat de décider d'entrer ou non en guerre.
Si déclaration de guerre il y a, le rituel est le suivant :
A CLARA VOCE QUA UTEBATUR !
Nota : A défaut d’avoir une ligne de frontière à proximité, ce rituel pouvait également se tenir dans un champ proche de la ville ennemie.
Il existe certains cas pour lesquels le rituel n'a pas à être respecté,
03/11/2020
Une fois recrutés, les citoyens sont répartis pour former la Légion. Afin de permettre une manoeuvre et un commandement fluide, les romains ont divisé la Légion en plusieurs échelons tactiques : phalange, manipule, cohorte, centurie en fonction des époques.
De tout temps, la plus petite des divisions fut la chambrée.
Decuria se rapporte à une troupe de "10 soldats". Le Decurio ou Decanus désigne le chef de la décurie. On employait ces termes dans le registre tactique, pour une légion en ordre de bataille. On remarque la similitude avec le centurie et son centurion.
Contubernium se rapporte à la tente commune qui héberge la chambrée. On appelait le chef de chambrée Caput contubernii. Ce terme s'employait plutôt pour désigner l'organisation des troupes dans le campement.
Tout d'abord, il est important d'avoir à l'esprit que les chiffres annoncés pour décrire les corps de troupes ne sont ni immuables, ni vérité absolue. En effet, la légion est un ensemble vivant, qui évolu en fonction des doctrines militaires , des capacités de recrutement du moment et de l'issue des batailles (car il y a forcément des pertes). Enfin si l'on compte les postes d'officiers, de porte-enseignes, de généraux alors les chiffres seront encore différents.
Au-delà de tous ces chiffres, le point clé réside dans une organisation de référence flexible et équilibrée.
Prenons une chambrée de référence composée de 8 soldats et de 2 valets appelées calones.
La réponse aux évolutions d'effectif des centuries se trouve dans l'ajustement constant entre taille et nombre de chambrée. En partant sur l'habitude des romains de fonctionner par nombre pair, on peut alors raisonner :
En base 8
En base 10
Dans le camp, la tente était conçue pour accueillir 8 personnes. Pour autant aucun homme ne dormait dehors, puisque pour chaque chambrée, on réquisitionnait tour à tour 2 soldats au poste de sentinelle la nuit.
La chambrée constituait une seconde famille pour ces soldats en campagne. En effet, ce petit groupe va tout faire ensemble : dormir, cuisiner, marcher, s'entraîner et bien sûr combattre !
Aussi, tous les âges se cotoyaient au sein d'une chambrée. En effet, pour la transmission des compétences et des connaissances de soldats, la mixité des profils était un facteur clé. Ceci permet d'apporter une nuance importante lorsque j'explique par exemple que les Hastatii étaient formés des soldats les plus jeunes. Dans les faits, vous comprenez que les romains n'étaient pas fous au point d'envoyer au combat des bataillons de jeunes soldats inexpérimentés pour se faire décimer.
La Réforme de Marius, en distribuant le paquetage commun sur chacun des membres de la chambrée, renforcera davantage cet esprit de groupe. Ils seront également accompagnés par 2 mules ou mulets jumenti.
8~10 légionnaires
1 tente 2 valets 1~2 mules
Pour plus d'information sur la division de la Légion Romaine : Cliquez ICI
06/10/2020
"Imaginez-vous, là, ça y est le combat est lancé. Vous, vous êtes en deuxième ligne, devant il y a votre camarade Marius avec qui vous faite tout. En première ligne, il va devoir gérer comme un chef le premier assaut ennemi. Vous comptez tous sur lui pour qu'il ait le premier coup gagnant bien sûr, mais vous savez qu'à tout moment, il peut tomber sous les honneurs. La première minute est interminable dans le fracas des armes et armures qui s'entrechoquent, il résiste. Le coup de sifflet du centurion retentit, ça y est, votre camarade épuisé fait un pas de côté, c'est à vous maintenant !"
Avec l'abandon de la phalange et l'avènement de la manipule, les techniques de combat évoluèrent en conséquence : apparut alors le système de roulement des lignes.
Auparavant la configuration d'une phalange développait un combat statique, plutôt à distance, chaque soldat s'attribuant un adversaire fixe et luttant pour préserver sa propre intégrité et son rang.
Mais les généraux romains savaient que malgrès l'entraînement, le combat au corps à corps reste exigeant pour les organismes. Aussi le combat ne pouvait demeurer efficace que quelques minutes, ensuite les deux protagonistes allaient s'épuiser mutuellement.
Avec la manipule, puis plus tard la cohorte, seuls les soldats en première ligne se retrouvaient en prise directe avec l'ennemi. De manière basique, il aurait fallu donc attendre que son camarade tombe au combat pour prendre sa place et combattre enfin l'ennemi.
C'est justement là où le système de roulement prend tout son sens et donne sa force à l'Armée Romaine.
En réussissant à exploiter la fraîcheur des autres lignes d'infanterie en attente de combattre. Pour y parvenir, une organisation et une discipline rigoureuse sont nécessaires. Tout se passe à l'échelle de la Centurie. Il revenait ainsi au Centurion, assisté de son Optio d'assurer la bonne exécution du roulement.
Il faut s'imaginer chaque colonne comme une équipe dont les membres vont tour à tour prendre le relais face à l'ennemi : cette équipe c'est la décurie (voir article dédié) Le Centurion dictera le rythme de passage en fonction de la situation. Connaissance de l'autre, confiance et discipline deviennet les facteurs clés de la victoire au combat.
Au sein de la centurie, chaque soldat devait laisser autour de lui un espace libre d'au moins trois pieds (90cm). Objectifs :
✅ amortir le choc de l'assaut initial
✅ faciliter le retrait des soldats vers l'arrière,
✅ donner une certaine liberté de mouvement au combat pour chaque soldat (amplitude des attaques sans blesser son voisin)
Principe de roulement des effectifs de la centurie romaine
Rien ne vaut une bonne vidéo pour illustrer le principe !
01/10/2020
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21/09/2020
En 107 av. J-C, Caius Marius, 50 ans, issu d'une famille plébéienne de rang equestre, est élu Consul de la République Romaine. Cela fait déjà plus de 25ans qu'il côtoie les théâtres de guerre des Légions romaines, et il vient juste de quitter son poste de Légat dans la guerre contre les Numides.
Mais l'homme est réfléchi. Grâce à son nouveau statut de consul, il se fait attribuer le statut de Proconsul (gouverneur) d'Afrique et prend ainsi le plein commandement de cette guerre qu'il gagnera avec les lauriers !
Il comprend qu'il aura besoin de sacrément d'hommes pour vaincre cet ennemi coriace. C'est ainsi qu'il outrepasse la règle ancestrale du recrutement par le cens, en faisant appel aux volontaires de toutes classes. Ceux-ci fut un véritable "choc" pour la tradition martiale romaine.
D'éducation militaire, sa connaissance pratique du combat, lui avait donné des idées d'amélioration pour cette armée en manque de souffle nouveau. L'accès à ce poste suprême (élu au total 7 fois Consul) fut l'ultime clés pour initier et propager sur près d'un siècle un ensemble de réformes de l'Armée Romaine.
Les mules de Marius.
Illustration, Figurine ™Andrea Miniatures
Avec ces réformes de Marius et de ses successeurs, l'armée romaine devient une armée de métier qui sera réputée pour sa grande organisation.
💬Nota : Les historiens Antiques attribuent à un unique homme un ensemble de réformes. D'autres sources semblent indiquer que ces réformes se sont fait sur du plus long terme. Sans doute, ont-ils fait le choix d'une simplification narrative de l'histoire. Ce fut aussi le cas pour la réforme de Servius Tulius.
07/08/2020
De nos jours, on dit quelqu'un de poltron, quelqu'un qui a peur, qui manque de courage physique pour accomplir une action.
L'éthymologie du mot va nous aider pour cela. Remontons au temps de l'Empire Romain, lorsque celui-ci recrutait ses soldats.
Comme cela est expliqué dans l'article Recrutement de l'Armée, il existait des motifs de dispense pour ne pas être enrôlé dans l'armée.
Alors quelques uns se coupaient le pouce ou les doigts pour se rendre incapables du service militaire. On les appelait pollice trunci litérralement pouce coupé. Ce terme est passé dans le vocabulaire courant par poltron.
Toutefois, assez courageux pour se mutiler, ce geste ne les protégeaient pas du châtiment corporel voir de la peine de mort pour les plus rebelles.
27/06/2020
En règle générale, les légions romaines subissaient rarement de lourdes pertes suite à une bataille. Mais quancelad arrivait, l'irritation de l'empereur pouvait conduire à la décimation de la légion. Les soldats étant répartis en groupe de dix, on leur faisait tirer un papier, et le sort désignait un soldat pour être exécuté. Ensuite la légion était démantelée. Cette sanction n'arriva que très rarement puisque elle affaiblissait lourdement l'armée, surtout au vu du besoin croissant en hommes.
COMPLEMENT D'INFORMATION A VENIR !!
30/04/2020
À ses débuts, l’Armée Romaine Exercitus Romanus était plutôt réservée aux riches. En effet, il faut pouvoir acheter soi-même l'équipement pour partir à la guerre. La défense de la patrie est perçue comme devoir du "bon citoyen". Pourtant, malgré cette condition, c'est cette armée qui a grandement participé à la fulgurante expansion de Rome. Rappelons que la grande Rome n'a pas toujours été ainsi et qu'à l'origine, elle n’était qu’un petit village perché sur la colline du Mont Palatin. On rajoutera que cette armée d'enrôlé n’était mobilisée qu'en temps de guerre et ne participait donc pas au maintien de la paix une fois la guerre achevée.
Les Romains : un peuple de guerriers.
Tout citoyen doit être inscrit sur le registre de l’armée dès l'âge de 16 ans jusqu'à 46 ans.
La société romaine est divisée en classes sociales bien distinctes. Jusqu’au réformes dites de Marius, n’étaient pas admis en temps ordinaire la dernière classe de citoyen et les affranchis. Ceux-ci n’étaient appelés sous les drapeaux qu’en cas de danger important.
Un fantassin pouvait servir jusqu’à 20 campagnes
Un cavalier pouvait servir jusqu’à 10 campagnes
Que Rome soit ou non engagée dans une guerre, l'armée est levée chaque année au mois de Mars. Se rappelant que Mars est le Dieu de la Guerre ainsi que le premier mois du calendrier romain, cela a donc tout son sens.
L'armée est démobilisée au mois d'Octobre.
Jusqu’à la professionnalisation de l’armée, il existait trois possibilités d’être appelé au service militaire.
Lors d'un Tumultus, c.à.d. une invasion subite ou une tournure dramatique d’une guerre qui mettrait en péril l’avenir de Rome, plus aucun motif de dispense n'est valable; tous les hommes sont appelés à servir.
Pour cette levée de masse deux pavillons étaient hissés sur le Capitole :
Cet état d’urgence chamboulait les usages classiques du recrutement, et l’enrôlement était immédiat par la formule de l’Evocatio prononcée par le Consul :
« QUI REMPUBLICAM SALVAM ESSE VULT, ME SEQUATUR »
traduit par Quiconque veut sauver la République me suive.
Il existait une troisième forme d’appel sous les drapeaux via la réquisition nominative par le général de chaque homme qu’il voulait engager. Ce format fut principalement utilisé lors des guerres civiles dans le but de constituer des armées de confiance.
Plusieurs motifs légitimes pouvaient dispenser du service militaire :
Parfois l’ardeur à partir en guerre n'était pas aussi forte chez tout le monde, aussi les magistrats emploient parfois la contrainte (coercitio), les amendes, les punitions corporelles.
Les fuyards pouvaient être quelquefois emprisonnés, ou dégradés au rang d’esclave.
L’accès à des fonctions publiques nécessitait d’avoir servi plusieurs campagne dans l’armée ! L'auteur Grec Polybe précise (Livre VI.§V) qu'il fallait avoir au moins 10ans de service militaire.
Avec les désirs d'expansion romaine et le besoin grandissant, les Réformes Marianniques conduisirent à la professionnalisation de l'armée. Désormais, soldat était devenu un métier et non plus un devoir de citoyen. Chacun quel que soit sa classe pouvait à présent signer un contrat avec l'Armée Romaine.
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