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✅CASTEX Thomas. L'Armée Romaine - Exposé [En ligne]. Disponible sur <www.armeeromaine.com>
03/11/2020
Une fois recrutés, les citoyens sont répartis pour former la Légion. Afin de permettre une manœuvre et un commandement fluide, les romains ont divisé la Légion en plusieurs échelons tactiques : phalange, manipule, cohorte, centurie en fonction des époques.
De tout temps, la plus petite des divisions fut la chambrée.
Decuria se rapporte à une troupe de "10 soldats". Le Decurio ou Decanus désigne le chef de la décurie. On employait ces termes dans le registre tactique, pour une légion en ordre de bataille. On remarque la similitude avec le centurie et son centurion.
Contubernium se rapporte à la tente commune qui héberge la chambrée. On appelait le chef de chambrée Caput contubernii. Ce terme s'employait plutôt pour désigner l'organisation des troupes dans le campement.
Tout d'abord, il est important d'avoir à l'esprit que les chiffres annoncés pour décrire les corps de troupes ne sont ni immuables, ni vérité absolue. En effet, la légion est un ensemble vivant, qui évolua en fonction des doctrines militaires , des capacités de recrutement du moment et de l'issue des batailles (car il y a forcément des pertes). Enfin si l'on compte les postes d'officiers, de porte-enseignes, de généraux alors les chiffres seront encore différents.
Au-delà de tous ces chiffres, le point clé réside dans une organisation de référence flexible et équilibrée.
Prenons une chambrée de référence composée de 8 soldats et de 2 valets appelées calones.
La réponse aux évolutions d'effectif des centuries se trouve dans l'ajustement constant entre taille et nombre de chambrée. En partant sur l'habitude des romains de fonctionner par nombre pair, on peut alors raisonner :
En base 8
En base 10
Dans le camp, la tente tentorium était conçue pour accueillir 8 personnes. Pour autant aucun homme ne dormait dehors, puisque pour chaque chambrée, on réquisitionnait tour à tour 2 soldats au poste de sentinelle la nuit.
La chambrée constituait une seconde famille pour ces soldats en campagne. En effet, ce petit groupe va tout faire ensemble : dormir, cuisiner, marcher, s'entraîner et bien sûr combattre !
Aussi, tous les âges se côtoyaient au sein d'une chambrée. En effet, pour la transmission des compétences et des connaissances de soldats, la mixité des profils était un facteur clé. Ceci permet d'apporter une nuance importante lorsque j'explique par exemple que les Hastatii étaient formés des soldats les plus jeunes. Dans les faits, vous comprenez que les romains n'étaient pas fous au point d'envoyer au combat des bataillons de jeunes soldats inexpérimentés pour se faire décimer.
La Réforme de Marius, en distribuant le paquetage commun sur chacun des membres de la chambrée, renforcera davantage cet esprit de groupe. Ils seront également accompagnés par 2 mules ou bêtes de somme jumentum.
Pour plus d'information sur la division de la Légion Romaine : Cliquez ICI
06/10/2020
"Imaginez-vous, là, ça y est le combat est lancé. Vous, vous êtes en deuxième ligne, devant il y a votre camarade Marius avec qui vous faite tout. En première ligne, il va devoir gérer comme un chef le premier assaut ennemi. Vous comptez tous sur lui pour qu'il ait le premier coup gagnant bien sûr, mais vous savez qu'à tout moment, il peut tomber sous les honneurs. La première minute est interminable dans le fracas des armes et armures qui s'entrechoquent, il résiste. Le coup de sifflet du centurion retentit, ça y est, votre camarade épuisé fait un pas de côté, c'est à vous maintenant !"
Avec l'abandon de la phalange et l'avènement de la manipule, les techniques de combat évoluèrent en conséquence : apparut alors le système de roulement des lignes.
Auparavant la configuration d'une phalange développait un combat statique, plutôt à distance, chaque soldat s'attribuant un adversaire fixe et luttant pour préserver sa propre intégrité et son rang.
Mais les généraux romains savaient que malgré l'entraînement, le combat au corps à corps reste exigeant pour les organismes. Aussi le combat ne pouvait demeurer efficace que quelques minutes, ensuite les deux protagonistes allaient s'épuiser mutuellement.
Avec la manipule, puis plus tard la cohorte, seuls les soldats en première ligne se retrouvaient en prise directe avec l'ennemi. De manière basique, il aurait fallu donc attendre que son camarade tombe au combat pour prendre sa place et combattre enfin l'ennemi.
C'est justement là où le système de roulement prend tout son sens et donne sa force à l'Armée Romaine.
En réussissant à exploiter la fraîcheur des autres lignes d'infanterie en attente de combattre. Pour y parvenir, une organisation et une discipline rigoureuse sont nécessaires. Tout se passe à l'échelle de la Centurie. Il revenait ainsi au Centurion, assisté de son Optio d'assurer la bonne exécution du roulement.
Il faut s'imaginer chaque colonne comme une équipe dont les membres vont tour à tour prendre le relais face à l'ennemi : cette équipe c'est la décurie (voir article dédié) Le Centurion dictera le rythme de passage en fonction de la situation. Connaissance de l'autre, confiance et discipline deviennent les facteurs clés de la victoire au combat.
Au sein de la centurie, chaque soldat devait laisser autour de lui un espace libre d'au moins trois pieds (90cm). Objectifs :
✅ amortir le choc de l'assaut initial
✅ faciliter le retrait des soldats vers l'arrière,
✅ donner une certaine liberté de mouvement au combat pour chaque soldat (amplitude des attaques sans blesser son voisin)
Principe de roulement des effectifs de la centurie romaine
Rien ne vaut une bonne vidéo pour illustrer le principe !
🎬 Vu par la troupe de reconstitution historique Brebos
🎬 Vu par le 7e art dans la série Rome, HBO
01/10/2020
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21/09/2020
En 107 av. J-C, Caius Marius, 50 ans, issu d'une famille plébéienne de rang equestre, est élu Consul de la République Romaine. Cela fait déjà plus de 25ans qu'il côtoie les théâtres de guerre des Légions romaines, et il vient juste de quitter son poste de Légat dans la guerre contre les Numides.
Mais l'homme est réfléchi. Grâce à son nouveau statut de consul, il se fait attribuer le statut de Proconsul (gouverneur) d'Afrique et prend ainsi le plein commandement de cette guerre qu'il gagnera avec les lauriers !
Il comprend qu'il aura besoin de sacrément d'hommes pour vaincre cet ennemi coriace. C'est ainsi qu'il outrepasse la règle ancestrale du recrutement par le cens, en faisant appel aux volontaires de toutes classes. Ceux-ci fut un véritable "choc" pour la tradition martiale romaine.
D'éducation militaire, sa connaissance pratique du combat, lui avait donné des idées d'amélioration pour cette armée en manque de souffle nouveau. L'accès à ce poste suprême (élu au total 7 fois Consul) fut l'ultime clés pour initier et propager sur près d'un siècle un ensemble de réformes de l'Armée Romaine.
Les mules de Marius.
Illustration, Figurine ™Andrea Miniatures
Avec ces réformes de Marius et de ses successeurs, l'armée romaine devient une armée de métier qui sera réputée pour sa grande organisation.
💬Nota : Les historiens Antiques attribuent à un unique homme un ensemble de réformes. D'autres sources semblent indiquer que ces réformes se sont fait sur du plus long terme. Sans doute, ont-ils fait le choix d'une simplification narrative de l'histoire. Ce fut aussi le cas pour la réforme de Servius Tulius.
07/08/2020
De nos jours, on dit quelqu'un de poltron, quelqu'un qui a peur, qui manque de courage physique pour accomplir une action.
L'éthymologie du mot va nous aider pour cela. Remontons au temps de l'Empire Romain, lorsque celui-ci recrutait ses soldats.
Comme cela est expliqué dans l'article Recrutement de l'Armée, il existait des motifs de dispense pour ne pas être enrôlé dans l'armée.
Alors quelques uns se coupaient le pouce ou les doigts pour se rendre incapables du service militaire. On les appelait pollice trunci litérralement pouce coupé. Ce terme est passé dans le vocabulaire courant par poltron.
Toutefois, assez courageux pour se mutiler, ce geste ne les protégeaient pas du châtiment corporel voir de la peine de mort pour les plus rebelles.